Les « maquiladoras » mexicaines, c’est l’enfer au féminin

Les « maquiladoras » mexicaines, 
c’est l’enfer au féminin

Les maquilas ne sont pas des
fabriques. On y assemble seulement les parties de produits qui sont
réexportés vers les États-Unis. Les syndicats
«néolibéraux» qui ne laissent pas les femmes
se syndiquer, l’État mexicain et sa police, ainsi que les
grandes entreprises transnationales, tous sont des acteurs avec nom et
prénom. Ils ont été et continuent à
être responsables de cette situation. Martha est passée
par Buenos Aires en novembre dernier, avec trente autres
travailleurs-euses de différents pays d’Amérique
latine, pour transmettre et partager des expériences dans le
Séminaire International «Conditions de Travail et
Santé», organisé par l’Atelier
d’Études du Travail. «Quand les maquilas arrivent,
les gouvernements disent qu’il ne faut pas les gêner parce
qu’elles génèrent des emplois; ils leur assurent la
stabilité et tous ceux-celles qui veulent faire du tapage ou
créer des problèmes sont licenciés,
réprimés ou inscrits sur des listes noires, qui circulent
parmi l’association de maquiladoras et tu ne peux plus travailler
dans aucun endroit», a-t-elle raconté à Las12.
Martha ne veut pas dire son âge. Elle n’est pas
mariée et n’a pas d’enfant. Sa vie est sa lutte.